Avr-2015
Où est ce qu’on dort ce soir???
Holà !
Après une série d’articles assez « sérieux » sur le Chili, la Patagonie, les glaciers … , nous allons aujourd’hui répondre à une question que vous êtes très nombreux à nous poser !
« Comment faites-vous pour dormir ?! »
Il nous semble loin le temps, où nous avions notre appartement, une adresse et des clés ! Pas de doute ou de suspense sur l’endroit où nous allions dormir le soir venu, puisque notre lit nous attendait chaque soir ! C’est bien différent depuis que nous voyageons car nous ne savons jamais, le matin, où nous allons dormir le soir. Cela dépend en effet du nombre de kilomètres que nous allons parcourir, et donc de la météo, du vent, de l’état de la route, de notre énergie… et de ce qui va se présenter sur notre chemin ! Pour pallier à toute éventualité, nous avons dans nos sacoches une tente, des matelas et sacs de couchage, un réchaud pour cuisiner et bien sur, de quoi manger !
Voici une petite présentation des différentes options qui se présentent à nous pour dormir chaque soir!
1/ Le plus authentique: dormir chez l’habitant
C’est de loin ce que nous préférons ! Il y a deux façons de dormir chez l’habitant. La première est d’utiliser internet et un réseau social (facebook est un réseau social !). Le mieux pour nous est le site internet warmshower (« douche chaude » en anglais), où des cyclistes, proposent à d’autres cyclistes de dormir gratuitement chez eux. Nous avons un compte sur ce site, et il nous suffit juste d’envoyer un mail quelques jours avant aux personnes inscrites dans la ville que nous visons, et d’attendre une réponse positive ! Cela a très bien fonctionné au Brésil où de nombreux cyclistes nous ont accueillis chez eux ! L’autre manière de dormir chez l’habitant nécessite plus de culot ! Il s’agit simplement d’en faire la demande aux personnes que nous croisons dans la rue, où qui sont dans leurs jardins ! « Bonjour, nous sommes deux cyclistes et voyageons dans votre pays en vélo. Nous cherchons un endroit où dormir. Pouvons-nous planter notre tente dans votre jardin ? ». Il est rare que l’on nous réponde non ! Mieux encore, souvent, nos hôtes finissent par nous inviter à partager le dîner ou le petit déjeuner avec eux, ce qui nous garantit de belles rencontres !
A Buenos Aires…
Sur le bord de la route nationale dans le sud du Brésil … avec le campement dans le jardin
A Sao Paulo, chez Yuri passionné de vélo
A Florianopolis chez Elisa et Renan, les cyclotouristes d’enfer, quel accueil !
L’une de nos dernières nuits en Patagonie en plein cœur d’une ferme, entourés d’animaux!
Et encore, ces quelques photos ne sont qu’un échantillon des formidables personnes qui nous ont accueillis jusqu’à présent !
2/ Le plus confortable : le camping ou l’auberge
Nous voyageons pendant un an, et devons donc faire très attention à nos dépenses ! Nous avons cependant mis de l’argent de coté pour voyager, et donc nous loger ! Aussi, lorsqu’il n’y a pas d’autres options plus économiques, ou que nous avons un grand besoin de confort : véritable lit, douche chaude etc., nous pouvons aller, du moins confortable au plus confortable : dans un camping payant, dans une auberge de jeunesse, ou même dans un hôtel. L’avantage du camping payant, par rapport au camping sauvage, c’est qu’il y a une salle de bain, des endroits dédiés au plantage de tente, et donc plat voir abrité, et la plupart du temps, une salle commune chauffée pour pouvoir cuisinier un peu plus confortablement qu’accroupis dans la tente ! L’auberge de jeunesse est un hôtel pour voyageur avec petits budgets. Souvent, les chambres sont des dortoirs que l’on partage avec d’autres voyageurs. Il y a aussi une cuisine et un salon commun pour cuisinier soit même. Et enfin, l’hôtel, c’est l’option « grand confort », avec chambre et salle de bain individuelle, draps qui sentent bon la lessive, et pas besoin de mettre ses tongs pour aller prendre sa douche !!
La version super confort de l’hôtel : El Paraiso (« le paradis ») à Cochrane en Patagonie. Cet hôtel tombait à pic après une journée de vélo dur, sous une pluie diluvienne! Lit moelleux, douche chaude, et poêle à bois pour nous réchauffer et sécher nos affaires!
Pour ce qui est des campings, voilà l’exemple de celui de Punta Arenas. Il y a de la place pour tout le monde! Bon là, c’est vrai que ce n’est pas des plus confortables, mais la douche chaude et la cuisine à dispo, c’est toujours appréciable!
3/ Le plus insolite : tout ce qui a un toit et un mur …et qui n’est pas payant! Eglise, bureau de douane, bergerie, cabanes abandonnées…..
Il nous est arrivé à plusieurs reprises de se retrouver presque à la tombée de nuit au milieu de nulle part, avec aucun village en perspective, ou encore coincés à cause d’un vent trop fort ou d’une pluie diluvienne. Dans ce cas, les cyclistes comme nous ont une capacité incroyable à se débrouiller pour dormir à l’abri coûte que coûte, pour repérer des cabanes abandonnées dans des zones désertiques, ou faire parfois preuve d’un peu beaucoup de culot !
Voici un petit échantillon des bivouacs insolites que nous avons eu jusqu’à présent !
Après 2 heures de vélo sous une pluie diluvienne, nous avons trouvé cette petite église où nous avons dormi au sec!
Ce soir là, en Argentine, sur la route entre El Calafete et el Chalten, nous avons dormi dans une bergerie (abandonnée?) au bord de la route. Odeur de bête, bout de peau de mouton sur le sol, souris dans les recoins: on ne peut pas dire que c’était le grand luxe ce soir là ! D’ailleurs Charles apprécie….
Nous avons d’ailleurs préféré planter notre tente abrité du vent collé au mur de la cabane, plutôt qu’à l’intérieur.
Sympa le petit tas de peau de mouton dans notre coin cuisine!
Coup de cœur pour les douaniers argentins, les fonctionnaires les plus sympas que nous ayions rencontrés!! Arrivés dans l’après midi à la frontière, nous avons tout d’abord trouvé refuge dans une maison abandonnée juste à coté de la maison des douaniers. On installe nos lits avec des bouts de carton trouvé dans un coin. Ambiance garanti avec nos copains Pauline et Clément!
Une fois installés, nous sommes aller dire bonjour aux douaniers. Les douaniers en Argentine sont envoyés partout dans le pays pour des missions de 30 jours, dans des postes frontières, comme ici, loin de tout ! C’est donc avec grand plaisir qu’ils nous ont accueilli pour boire un verre. Verre qui s’est ensuite transformé en soirée crêpes et en cours de cuisine à faire des empañadas!
Une nuit bien locale en Argentine, dans une hacienda au milieu de la Pampa. L’hacienda, c’est la ferme d’un grand domaine d’élevage de vaches ou mouton en Argentine. Elle est souvent composée d’un corps de ferme classique, ainsi que de bâtiments pour les saisonniers.
Voilà de l’extérieur à quoi ça ressemble :
Et dans le bâtiment des saisonniers, ici des tondeurs de mouton : ambiance rustique ! Lits un peu « défoncés », bien sûr l’incontournable poêle à bois, parfait pour faire du pain!
Vive la technologie, on peut même regarder des séries à l’autre bout du monde!
Une de nos nuits les plus « routardes », celle du poste frontière Argentine, en plein coeur de la Terre de Feu. Rien pour dormir sur plusieurs kilomètres à la ronde. Du coup les douaniers mettent gentiment à disposition un local et une plaque de gaz pour les cyclistes, les motards ou les auto-stoppeurs qui échouent dans cet endroit perdu !
Pour finir, voici une petite cabane abandonnée spécialement pour nous et les autres cyclistes ! Cadre idyllique au bord d’un lac de glacier à Lago Tranquilo, et un poêle à l’intérieur :
4/ Le plus économique, en en dernier recours : le camping sauvage
Dans le cas où rien, pas un camping, ni un coin de jardin ne se présente, le dernier recours est de faire du « camping sauvage », c’est-à-dire planter la tente dans la nature sans rien demander à personne. Il nous faut alors trouver un petit coin tranquille, à l’abri des regards, avec idéalement un terrain plat pour dormir confortablement, et un point d’eau pour pouvoir se laver, faire à manger, la vaisselle et même parfois boire. Le gros avantage du camping sauvage, c’est de pouvoir camper dans des endroits magnifiques sans rien payer. Par contre, cela n’est possible que dans des zones sauvages et sans problème de sécurité, car sinon cela serait trop dangereux. La Patagonie, au Chili, et en Argentine, se prête très bien au camping sauvage !
Ce soir là, nous avons dormi au bord d’un lac entouré de montagne. Le calme total avec une ambiance quasi méditerranéenne!
Un bivouac glacial au bout du monde à Ushuaia. Une de nos premières nuits en dessous de 0 degrès ! On s’habitue à dormir avec chaussettes et bonnets ! Notre tente a fier allure n’est ce pas!?
Qui dit camping sauvage, dit cuisine au réchaud. Le grand de défi de Claire: remplir l’estomac de Charles!
Une nuit abrité et caché par un pont sur les routes de la Patagonie chilienne, et une autre au bord d’un lac bordée de glacier. Le camping sauvage, c’est aussi le paradis!!
Et voilà, vous en savez plus sur nos techniques de camping! Il nous reste 9 mois de voyages, donc une multitude d’autres bivouacs et nuits exotiques en perspective!
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Bonjour claire et charles
Comment allez vous?
Est ce que vous faites du vélo le week end
Bonjour claire et charles
Vous n’avez pas de chance de ne pas savoir ou dormir
Bisou
coucou claire et charles,
vous n’avez pas trop de courbatures a force de dormir dans la tente, votre lit vous manque ?
les paysages sont beaux !!!!!
BONNE NUIT
GROS BISOUS
Coucou
Comment allez vous ?
Combien de km avez vous fait .
Bisous .
Coucou Claire et Charles
Dormez vous bien ?
Bisous .
salut claire et charles
j espère que vous allez bien et que vous avez pas trop froid .
Et encord 9 mois a suportez la tante
bisous
coucou claire et charles, je lis toutes vos avenTures depuis paris et vois etes ma petite evasion. Venez caMpEr quand Vous voulez daNs mon salon a paris (je lance le defi) quand vous revenez Et on deplie la tente et sort le rechaud. En attendant coNTinuez a pedaler et ecrire et faites un bisou a lautre coupLe de barroudeur. Beco
pas de monotonie ! passionnant de vous suivre dans votre périple
bonne continuation
coucou claire et charles
j’espère que vous dormés bien dans chaques endroit
bisous